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Toutes les présentations des églises ont été écrites pour le journal du Doyenné entre octobre 2001 et août 2005 par Monsieur Sylvain Deschamps

L’ÉGLISE SAINT ETIENNE d’ÉCURAS

Intérieur de l'église d'Ecuras

Le Saint et le chroniqueur se retrouvent à l’entrée de l’Église.
Le Chroniqueur : Bienvenue au Club !
L’Église : ! ! !
Saint Étienne : ? ? ? (1)
Le Chroniqueur : Bienvenue au Club des Saints Patrons des églises de notre doyenné. Certains d’entre eux assurent la protection de plusieurs lieux de culte, mais nous n’avons qu’un seul Saint Étienne : c’est ici, à Écuras.
Saint Étienne : Mais que me vaut.. ?
Le Chroniqueur : C’est votre tour, Cher Saint Étienne. Et quelqu’un y tenait tout particulièrement. C’est Saint Paul, avec qui nous en avions parlé à Massignac. Il faut dire que Saint Paul est toujours un peu gêné à votre égard. Une petite tache dans sa mémoire... Il ne se sent pas tout à fait blanc-bleu (2) dans l’histoire de votre lapidation.
Saint Étienne : C’est loin tout cela...
Le Chroniqueur : Bien sur. Mais, pour fêter votre entrée au Club, laissez moi rappeler votre vie à tous nos lecteurs. Certains ont peut être quelques lacunes...
Voilà comment, à la troisième personne, on peut parler de votre vie, de votre mort, et de votre rayonnement...

D’abord, Étienne est LE Protomartyr. On peut sourire en pensant à l’utilisation actuelle de « proto ». La vulgarisation du préfixe pour prototype ou « sport proto » n’enlève rien à la vérité historique.
La longue procession des martyrs, dans l’histoire de l’Église, s’ouvre par Étienne - premier imitateur de Jésus Christ, premier après lui à témoigner par sa mort du salut donné par le Père, premier à suivre jusqu’au bout le chemin étroit inauguré par le Fils de l’Homme. L’insertion du récit de sa mort dans l’un des livres du Nouveau Testament contribua à maintenir vivante sa mémoire.
Protomartyr (du grec protos, « premier »), mais premier diacre aussi. Avec lui et ses compagnons, s’amorce le long processus d’organisation de l’Église, à la suite d’initiatives, qui viennent non plus du Christ mais des hommes, même si ceux là sont les Apôtres. Pour l’historien des origines chrétiennes commence alors la difficile enquête sur la nature précise de la première communauté et de ses composantes. Quels étaient au juste les rapports entre les Juifs de Palestine et les Juifs venus de la Diaspora ? Quel fut le rôle exact des premiers diacres, institués pour apaiser les tensions ?
Pour la masse des croyants, la figure d’Étienne reste celle d’un beau et doux jeune homme, plein d’amour et d’enthousiasme, tué par la rage des juifs. Sa proximité temporelle avec le Sauveur et sa conformité spirituelle avec lui dans la mort ont fait de lui l’ « ami de Dieu » par excellence, et par conséquent l’un des intercesseurs les mieux placés au ciel. D’où l’extraordinaire succès du saint lorsqu’on crut toucher enfin, longtemps après sa mort, les restes de sa dépouille terrestre.
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Étienne est le premier des sept « diacres » qui furent établis par les Apôtres en vue de les décharger d’un service accessoire (par rapport à leur tâche principale) : subvenir chaque jour aux nécessités des disciples les plus pauvres. Était il donc à la tête du petit groupe ? S’il n’est rien dit de ses origines et des circonstances de sa conversion, l’ensemble du récit incline à faire de lui, plus sûrement que des autres diacres, un helléniste, c’est à dire un chrétien issu de l’une des synagogues de langue grecque qui, à Jérusalem, regroupaient par affinités les juifs ou les prosélytes venus des autres pays du bord de la Méditerranée, ou bien nés hors de Palestine. Dans son apostolat, Etienne débordait largement de la simple assistance. Les autorités juives de Jérusalem voyaient d’un mauvais œil cette effervescence. Etienne défendait le caractère messianique de Jésus, dénonçait le crime de ceux qui l’avaient fait mourir et s’en prenait aux juifs qui refusaient de le reconnaître pour le Messie.
Évidemment, cela ne pouvait pas durer... Nous sommes en 35. A la suite d’un discours plein d’enseignements, qu’il est difficile de résumer ici, il faut donner un coup d’arrêt brutal, et la Lapidation sera décidée.
Selon la Loi, les témoins à charge déposent leurs vêtements aux pieds de Saül (le futur Paul) ; ce détail conforte l’hypothèse qu’il a été l’un des acteurs principaux de la fin du diacre. Debout, Etienne pria Jésus, le « Seigneur » de recevoir son esprit. Puis, tombant à genoux, il eut encore la force de lui demander le pardon de ceux qui le faisaient mourir. Ce dernier geste, rapporté dans les Actes des Apôtres, restera la gloire du premier des martyrs : Augustin écrira plus tard que, sans cette prière d’Etienne, l’Église n’aurait pas eu Saint Paul. Après son ensevelissement près des murs de Jérusalem, les recherches restèrent vaines jusqu’en 415. A cette date, le corps du Protomartyr y fut retrouvé. Les circonstances en sont rapportées par Lucien, prêtre du village de Caphargamala, et par la suite, les reliques furent dispersées. Nous n’avons plus à intervenir dans la succession des faits, largement controversés. Mais c’est justement parce que ces controverses ont eu lieu qu’elles témoignent de l’importance de Saint Etienne, et de la basilique d’Eudocie, qui consacre l’intensité des miracles attribués aux reliques, particulièrement en Afrique.
Maintenant, sur un plan plus terre à terre, vous faites plaisir aux simili chrétiens qui vous demandent d’intervenir pour les footballeurs stéphanois (l’un des joueurs n’a t’il pas été appelé l’Ange Vert), de rejoindre les ecclésiastiques sportifs (l’abbé Deschamps pour Auxerre, et l’abbé Pistre pour les rugbymen de Castres) et vous remercient d’avoir donné votre prénom au plus honorable des tabellions d’Écuras !
Saint Etienne : Je n’avais pas pensé à cela !
Le Chroniqueur : Maintenant, parlons un peu de votre chère Église...

Façade de l'église d'Ecuras C’est une église à deux visages.
- Si l’on se contente d’un arrêt devant le monument, et même en prenant un peu de recul, on n’aperçoit qu’un bâtiment particulièrement neutre ; avec, toutefois, une élévation à trois étages, aux proportions harmonieuses et élégantes.
Et puis
- Si l’on entre, on est toujours surpris par l’ampleur du monument, sa largeur surtout.
- Si l’on fait le tour à l’extérieur, on trouve des contreforts puissants, une assise très dense, une implantation presque monumentale qui donne une toute autre signification à l’église.
Alors, alors, que croire ? Il faut donc revenir à ce que l’on sait de l’histoire de la construction en se rappelant que l’église, en fait n’était que le cœur d’un vaste bâtiment qui était le Prieuré Cure d’Écuras.
Aujourd’hui, nous ne nous intéressons qu’à notre chère église. Elle date (elle aussi...) du 11ème siècle. Elle a conservé tous les éléments de son plan initial : la nef centrale, le choeur en cul de four, la croisée du transept avec les deux sacristies actuelles, voûtées en berceau d’origine. Elle a subi des dommages considérables au cours des guerres anglaises et a été restaurée et agrandie au début du 15ème siècle, de deux bas-côtés à deux travées avec des voûtes en ogives.
De nouveau, elle subit des dommages au cours des guerres de religions, comme toutes les églises de la province : clocher détruit, voûtes effondrées. Les réparations durèrent longtemps, la voûte de pierre de la nef centrale, en berceau, fut remplacée par des plafonds de bois.
Les fenêtres furent aussi refaites et la nef surmontée d’une voûte en brique sans doubleaux. Elle est séparée des bas-côtés par trois arcades posées sur des colonnes trapues.
Le transept du 11ème siècle a son carré encadré par de grands arcs doubleaux sur colonnes et dosserets. Il est surmonté comme les croisillons dépourvus d’absidioles (actuellement sacristies) d’un berceau brisé très accentué.
L’abside, de même époque, semi-circulaire, recouverte d’une voûte en cul de four brisé, est éclairée de trois ouvertures également romanes.
La grande porte, percée en plein cintre, a été reconstruite au 19ème siècle, de même que le clocher couvert d’ardoise. Le maquillage de la façade date de la même époque.
Au début du 19ème siècle, l’église a de nouveau besoin de réparations, et vers 1850, le curé fait ajouter une tribune sous le clocher (jolies balustres en bois tourné) et un chemin de croix en 1859. Décroché, mis à l’écart dans la sacristie, celui-ci en a récemment disparu. Tout comme les deux autels latéraux dont il ne subsiste qu’un seul, il était d’un style Saint Sulpicien intéressant.
Le 2 Juin 1881 fut bénie la cloche qui avait été refondue et portée à un poids de 533 kg par un fondeur d’Orléans. Son parrain Jean Saumon appartenait à une famille de notables d’Écuras et sa marraine était Mademoiselle Marie-Agnès Ricard.
Maintenant, il faut apporter une touche personnelle.
J’aime bien votre église, mon cher Saint Etienne...
Dès l’entrée, cette surprise... L’ampleur et la clarté... Une envie classique, immédiate, de monter à la tribune.
En s’avançant, on apprécie le dallage, sa couleur, l’incrustation de la croix. Une impression générale d’ordre et de propreté. Une neutralité de bon aloi contrariée par l’impact voulu des couleurs du chemin de croix. Tout cela semble net, rectiligne, sans fantaisie.
Alors, on cherche la faille, les failles... et on les trouve ! Tout d’abord les lustres... Trois dans le style moyen âge, type orfèvrerie cloisonnée et un tout mignon, genre boudoir Directoire. Cela fait désordre... Et puis une petite statue de Saint Michel terrassant le Dragon, petit bijou de la statuaire rococo-kitch...
Enfin, et le plus attachant, la plaquette du monument aux morts. Déjà, à la lecture des noms inscrits, on s’aperçoit que des familles d’Écuras ont donné l’un des leurs pratiquement à chaque année de guerre ! Mais surtout, symbole de tout le pays dans une petite église, les quatre statuettes qui résument tout : à gauche le farouche guerrier Moyen Âge - Fleur de Lys....moustachu, à droite le guerrier 14-18 défend la Patrie... moustachu, au centre le mourant, en capote ensanglantée... moustachu, et l’aumônier qui tient la croix... moustachu.
Ne croyez pas, cher Etienne, que j’ironise. Bien au contraire... Je suis simplement ému... de voir que l’artiste, sans y penser a su représenter cette pilosité, relative dans l’histoire des hommes, comme unitaire dans l’histoire de son pays.
C’est sans doute secondaire, c’est très naïf, mais le naïf peut être très émouvant...
Voilà cher Saint Etienne. Vous êtes définitivement installé dans votre église. Peut être nous reverrons nous le 26 Décembre, pour votre fête ? Et comment nous séparer, autrement que par une pirouette ?
Saint Etienne : Écoutez... Parlons en... Puisque j’appartiens à la première division des églises du Doyenné, puis-je espérer que mes Stéphanois remontent en première division de football !
Le Chroniqueur : La suite ne m’appartient pas !

Sylvain Deschamps

(1) Les points d’exclamation expriment la joie de l’église (qui est au courant) et les points d’interrogation l’étonnement du Saint, qui attend les explications.
(2) Se dit d’un individu irréprochable (Petit Simonin illustré).


Carte de la paroisse Saint Augustin en Tardoire et Bandiat

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