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Toutes les présentations des églises ont été écrites pour le journal du Doyenné entre octobre 2001 et août 2005 par Monsieur Sylvain Deschamps

L’ÉGLISE SAINT PIERRE D'EYMOUTHIERS

Le Saint et le chroniqueur vont maintenant se rendre à Eymoutiers. Ce faisant, suivant les pittoresques routes soulignées de vert dans les cartes Michelin, ils réalisent la richesse paysagère de cette partie du doyenné car ils laissent la porte de la Charente Limousine pour rejoindre l’orée de la Charente Périgourdine. Ce qui ne change pas, toutefois, c’est l’abondance de l’eau et des étangs ; ces merveilleux étangs qui ont tellement contribué à la vie, et à la nourriture, des moines !
Saint Pierre : Dites moi, quel est donc ce point commun entre Le Lindois et Eymouthiers ?
facade de l'église d'Eymouthiers Le Chroniqueur : Nous avons deux églises, récentes ou très récentes, qui sont construites à la place de deux églises très anciennes détruites, mais pas sur le même emplacement ! Pourquoi ? Au Lindois, de mauvaises langues vous diront que le « propriétaire qui a offert le terrain était également propriétaire d’un estaminet tout près, qu’il espérait remplir de la clientèle des maris des dames qui iraient à la messe »; Ma phrase est volontairement compliquée, mais son arrière pensée était claire ! Évidemment, ce sont de mauvaises langues… Mais nous arrivons maintenant à Eymouthiers. Et là de nouveau on ne comprend pas pourquoi l’église de Eymouthiers-Perrier, remontant au 10ème siècle, construite sur l’emplacement de l’actuelle Fontaine Saint Pierre que nous saluons, fut détruite dans les années 1850. Et on reconstruisit une église Saint Pierre, assez loin de là, à Eymouthiers Tricherie, où nous arrivons maintenant. Pourquoi ce transfert ? Et là, aucune explication bistrottière !... Laissons la parole à Mme Fils, grande spécialiste :
« Cette église fut construite en 1848-50 dans un village dont l’importance avait depuis longtemps supplanté l’ancien chef-lieu de la commune : Eymouthiers. En 1863, La Tricherie comptait 145 habitants.
Le plan de cette église est celui d’un rectangle terminé par une très simple abside en cul de four. Des petites fenêtres cintrées éclairent la nef, et son abside est percée de deux ouvertures analogues. Le clocher carré est de petite dimension, et sa flèche recouverte d’ardoise, semblable à tous les clochers construits à cette époque. Une simple croix de fer forgé le surmonte, et nous notons l’absence de coq-girouette.
Ce qui donne tout son cachet à la façade d’une église aussi simple, est certainement son beau porche néo-classique d’ordre dorique. Un fronton triangulaire à métopes surmonte la porte cintrée à deux voussures, tandis que deux colonnes aux chapiteaux doriques l’encadrent puissamment. Nous avons déjà signalé la similitude voulue de ce porche avec toute l’architecture du monument votif de la fontaine Saint-Pierre-ès-Liens d’Eymouthiers.
Intérieur de l'église d'Eymouthiers Intérieurement, cette église neuve avait été meublée avec une grande richesse, une frappante unité de style, grâce aux donations, en particulier celles de la famille Pradignac. Il existait une profusion d’éléments tous du meilleur style Saint Sulpicien, dont bien peu de chose a été respecté et conservé. C’est regrettable, car il est rare de rencontrer un ensemble aussi cohérent, tant dans l’architecture que dans tout le mobilier ».
Le Chroniqueur : Entrons maintenant. Du reste notre église hôtesse nous fait de grands signes !
L’Église hôtesse : Oh oui ! Je suis plus qu’honorée de vous recevoir ; et je voulais être la première à vous apprendre deux bonnes nouvelles :
1) La mairie a prévu un gros crédit pour la restauration et les travaux indispensables.
2) Notre très belle cloche, remontant à 1581 vient d’être classée ! Elle nous est particulièrement chère car elle est le seul élément soigneusement récupéré, sauvé, de l’église Saint Pierre disparue. C’est l’âme sonore de notre église à travers les siècles. Et, en votre honneur, cher Saint Pierre, je vous rappelle l’inscription qui y figure : « VIS 1581 LOS MAS PETRE DIS HORAM » ce que nous traduirons par : « Saint Pierre, toi qui es ma force et ma gloire, dis l’heure ».
Saint Pierre : Voilà qui est réconfortant. Mais, effectivement, j’avais remarqué sur la place à quel point l’Église et la Mairie sont imbriquées l’une dans l’autre. Évidemment il vaut mieux que les relations soient bonnes !
L’Église hôtesse : Elles le sont, et j’ai moi même de très bons rapports avec la secrétaire de Mairie.
Le Chroniqueur : Et maintenant point d’orgue de notre visite, au fond de ce très beau rectangle, très clair lui aussi :
La fresque de la voûte du chœur.
Fresques de l'église d'Eymouthiers Là encore, laissons la parole à Mme Fils : « Demeure intacte la voûte faite d’un lambris de bois et dont la restauration pose des problèmes à l’actuelle municipalité, vivement désireuse de la préserver dans son intégralité. Le lambris de la voûte de la nef est peint d’un remarquable vert typiquement Empire, et celui qui constitue la voûte de l’abside est orné d’une vaste composition. Elle représente Saint Pierre montant au Ciel, porté par les nuages et un vol d’angelots qui jouent avec ses clés, tandis que l’apôtre tend les bras vers Dieu le Père et Jésus Christ. Le premier est installé à droite dans le ciel de la voûte, assis sur des nuages, inclinant un visage bienveillant sur l’apôtre, tendant une main droite bénissante au-dessus de lui. Le Saint-Esprit, en forme de triangle lui sert d’auréole. Le second, en face à gauche, serre contre lui sa haute croix, et tend de la main gauche une couronne à Saint Pierre. Notons le crâne de la Mort sur lequel le Christ appuie son pied vainqueur, dans la masse de nuages le soutenant. Pour dater du 19ème siècle cette ample fresque a été peinte dans la meilleure tradition du classicisme 17ème siècle. Ampleur majestueuse des drapés mouvementés, gestes et attitudes des sujets, qualité de la composition et de la facture. De nouveau, nous sommes sensibles à cette recherche de néo-classicisme présente dans toute cette église.
Saint Pierre : C’est ce qui s’appelle finir en beauté, ma modestie doit elle en souffrir. C’est vrai que 6 églises qui me sont consacrées sur les quarante du doyenné c’est beaucoup ! et je mène largement devant mon ami Martin qui arrive à quatre ! Je pars et je ne sais quand je reviendrai… Pour l’instant Rome m’attend. Évidemment c’est tellement plus grand, et surtout beaucoup plus fréquenté !
Mais, sous les ors et les marbres de ma grande maison, je penserai parfois et je garderai au cœur le souvenir bleu doré (comme le chemin de croix de cette église) de ma montée à Rancogne, de la rectitude à Feuillade, de l’équilibre de Vilhonneur, de la cloche d’Eymouthiers, de la clarté du Lindois et de Notre Dame des Pédalos !… Cher chroniqueur, prenez bien soin de nos églises.
Chère église, prenez bien soin de notre chroniqueur…
Et pour vous tous…
Qui hab et aures audiendi, audiat . (que celui qui a des oreilles pour entendre, entende)
L’Église hôtesse et le chroniqueur, ensemble :
Ad majorem Dei Gloriam

Sylvain Deschamps

(1) extrait du « Curé de Cucugnan » dans les Lettres de Mon Moulin, d’Alphonse Daudet.


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