L’EGLISE NOTRE DAME DE MAZEROLLES.
Aujourd’hui, Vendredi 1er Octobre, je reçois de la Sainte Vierge le courciel que je retransmets in extenso, et sans commentaire, dans ce numéro de Tardoire et Bandiat.
Pontmain, le 1er Octobre 2004,
Monsieur Le Chroniqueur,
Il faut que je vous gronde. Amicalement. Il faut que je vous ramène à une certaine réserve. Ces derniers temps, vous avez pris beaucoup de libertés avec nombre de nos Saints (qui, il faut le dire, ne se font pas prier…) Vous trinquez avec l’un, fumez le cigare avec un autre, jouez aux cartes, etc.… etc.… Il faut revenir à un peu moins de fantaisie. Et qui d’autre, mieux que moi, saurait vous rappeler à un peu plus de sérieux, sur le fond et dans la forme.
C’est pour cela que je ne vous donnerai pas du « Cher Chroniqueur ». Toutefois, j’ai l’impression que vous pouvez me rendre un petit service. Je suis à Pontmain cet après midi. J’y suis chez moi, bien sur, mais la maison est bien vide. Absolument personne. Et pourtant que l’église est belle ! A l’intérieur certes, avec cette luminosité si particulière et tout près, la grange des enfants et l’autre petite église, cet ensemble d’une grande fraîcheur. Je m’y repose un peu, avant de me rendre à Lourdes, pour le rosaire où je retrouverai des dizaines de milliers de pèlerins. Et ici, dans ce calme, je pense avec un peu d’agacement à certaines interprétations, présentations, illustrations concernant la Religion en général, et moi, la Vierge Marie en particulier, qui ont cours depuis quelque temps. Et je crois avoir remarqué, dans vos derniers articles, que vous partagez cet agacement.
Je vais donc vous aider à présenter l’église de Mazerolles, en rappelant quelques vérités premières, oubliées par certains.
- Rappeler d’abord à ceux qui aujourd’hui se résigneraient ou se réjouiraient à la pensée d’éventuelles assimilations ou confusions de religions la véridique histoire du Rosaire.
Texte de Marie Elizabeth Aubry, dans « Lourdes Magazine » :
Cette fête fut instituée par l’Église en souvenir de la protection de la Vierge Marie lors de la bataille navale de Lépante contre les Turcs le 7 Octobre 1571. Saint Pie V, pape dominicain, avait demandé aux chrétiens de prier pour obtenir de Marie la fin de la guerre. La récitation du chapelet remonte au XIIème siècle avec Saint Dominique et deviendra le « bréviaire des pauvres », pour tous ceux qui ne connaissaient pas le latin. Le bienheureux Alain de la Roche, dominicain, à la fin du XVème siècle répand la prière du Rosaire ou « Psautier de Marie » composé de 150 Ave. La prière du Rosaire : méditation des mystères joyeux, douloureux et glorieux est une prière simple, facile à dire par tous les chrétiens. Les mosaïques de la basilique du Rosaire à Lourdes sont un « catéchisme en images » des mystères du salut. Bernadette pria avec Marie le chapelet et dit : « Je ne savais que mon chapelet ». Cette prière du Rosaire invite les chrétiens à suivre le Christ à l’imitation de Marie.
Ce qui n’empêche pas, d’ailleurs, de prier pour les Turcs, à Mazerolles ou ailleurs !
- Rappeler ensuite aux lecteurs que s’il est tout à fait normal (c’est le Bon Dieu qui l’a voulu !) que les anti-religieux puissent se manifester librement, par contre… Les introspections, états d’âme, remises en question sont d’autant plus désagréables (et, je le répète, agaçantes) quand ils viennent des gens de notre famille. Je pense ici à certain « écrivain » catholique qui, après avoir fait de l’argent avec le livre commis sur mon fils, et avant de toucher le tiercé avec une « œuvre » sur Joseph, vient de s’assurer un certain succès avec l’écriture (relative) d’une enquête sur Marie, ainsi élégamment présentée : Marie, Vierge ou Mère de famille nombreuse? Quand la vulgarité de l’expression relève de la vulgarité de la pensée… Enfin, nous avons bien ri, là haut, à la récréation ! Oh oui ! Monsieur, cette famille nombreuse, ce sont les enfants du Bon Dieu ! (Sans parler, pour rester dans votre registre, des Enfants de Marie !…)
Tout cela nous ramène à Mazerolles. Mais si ! Parce qu’on pourrait, en remontant le temps, retrouver les lieux d’apparition où ma personne ne se discute guère : à Bétania au Venezuela, à Akita au Japon, à Banneux en Belgique, à Beauraing près de Namur, à Fatima au Portugal, à Pellevoisin, à Pontmain, à Lourdes, à La Salette, à la Médaille miraculeuse et là-bas, à Guadalupe au Mexique. Cela rassure…
Mais revenons à la Sainte Vierge toute simple, dans cette paroisse charentaise, retrouver la vérité vraie de la Sainte Vierge, reprendre la définition du Larousse et de l’Histoire Sainte (on ne lit jamais assez le Larousse et l’Histoire Sainte !) Retrouvons nous à Mazerolles où je vous permets de dire, comme notre ami Du Guesclin : « Que la Vierge me patafiole ! »
C’est une église comme il y en a beaucoup, et comme vous les aimez, du côté de Montemboeuf.
Une première observation de l’église laisse deviner au moins trois étapes de construction et de restauration. La partie la plus ancienne, romane, conserve sa longue nef terminée par une petite absidiole. L’édifice se voit agrandi par une deuxième nef gothique au XV ème siècle comme peuvent encore le témoigner les assises en pierre de taille des ogives. Il y avait au moins deux chapelles latérales sans doute terminées par une troisième aujourd’hui disparue. Cette partie de l’édifice a été reconstruite « à l’économie », peut être au XVII ème siècle par le seigneur de Mazerolles sans reconstituer les voûtes et en fermant la troisième chapelle ruinée par une simple muraille.
Les rares archives nous apprennent que des travaux sont entrepris dans l’église en 1855 sous la direction de Mr TRAULET architecte.
En 1909 les familles Veyret, Niort, Rambaud, Doussinet, Binchet, les curés de Montemboeuf (Abbé Prat) et de Mazerolles (Abbé Carein) offrent à la paroisse les actuels vitraux de F.Lagrange vitrier à Angoulême.
En entrant dans l’église on est un peu surpris par cette forme de boyau allongé, un peu sombre, qui fait penser aux souterrains nombreux dans la région.
Petit à petit, si peu que le soleil soit de la partie, on subit le charme d’une imprégnation colorée très exceptionnelle, pour laquelle il faut créer un néologisme de couleur : le rosemauve. Le rose est surtout donné par le dallage et le mauve par les quatre principaux vitraux : A droite, Sainte Anne (on est en famille), puis Saint Sixte (bonjour à Montemboeuf), et le grand vitrail du Sacré Cœur. A gauche Saint Joseph (on est toujours en famille ! )Comme il y a beaucoup de blanc, sur les murs et les statues, on arrive à cette couleur dominante qui imprègne l’église. Répétons le : il y faut du temps et du soleil. A noter aussi les deux petites fenêtres du chœur.
Chaque jour, la lumière de l’Orient traverse la petite fenêtre du chœur écrivant « Marie, Miroir de Justice, Marie Mère de Miséricorde, Marie étoile de la Mer, Marie Trône de la Sagesse ». La lumière du midi, traverse la deuxième petite fenêtre en chantant avec toute l’Église la salutation de l’ange Gabriel : « Je vous salue, Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous… »
Il nous faut maintenant, Monsieur le Chroniqueur, indiquer à vos lecteurs le meilleur emplacement dans l’église ; c’est au premier rang, devant l’autel, et à côté du mur de séparation des deux nefs.
Là , vous serez à côté également de la statue de Saint Roch et son chien qui lui apporte son pain quotidien. Vous avez déjà parlé de Saint Roch à Rouzède. Curieuse coïncidence (?), les deux églises ont été dédiées à Saint Roch puis à la Vierge. Mais si le Saint est pratiquement le même dans le tableau de Rouzède et la statue de Mazerolles, les chiens sont très différents. Ah ! Le chien de Rouzède et son chapeau de cirque !
Et surtout, devant vous à gauche, à mi hauteur, vous avez La statue, ma statue ! En bois doré du 17ème siècle, récemment et brillamment restaurée et replacée ici, à l’abri des intempéries.
Moment rare. A midi, à l’ombre de Saint Roch, la lumière viendra dorer le visage de la Vierge.
Ce sont ces petits morceaux de bonheur dont il faut profiter, tout simplement. La simplicité de cette église, la beauté de la statue doivent suffire à parfaire l’équilibre du cœur et de l’esprit.
Alors, relisez Péguy. Cela tiendra le coup lorsque les autres n’y seront plus.
Et puis, rappelez vous... Georges Brassens… Il n’est pas, théoriquement de notre famille. C’est pourtant lui, l’anarchiste, qui a mis en musique l’admirable « Prière » de Francis James, dont quelques vers me reviennent en mémoire :
« Par le malheureux dont les bras ne purent s’appuyer sur une amour humaine… », « Par le cheval tombé sous le chariot qu’il traîne… », et surtout le dernier :
« Par le fils dont la mère a été insultée,
Je vous salue, Marie ! »
Bonne chance, Monsieur le Chroniqueur !
Sylvain Deschamps
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