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Toutes les présentations des églises ont été écrites pour le journal du Doyenné entre octobre 2001 et août 2005 par Monsieur Sylvain Deschamps

L’ÉGLISE SAINT PROJET, SAINT CONSTANT.

Façade de l'église de Saint Projet

Par un matin d’Octobre,
L’Église : Doux Jésus ! C’est l’heure de notre rendez-vous et vous voilà DÉJÀ ! ...
Le Chroniqueur : Eh oui ! Chère église, et, « s’il importe d’être CONSTANT »* dans mes rendez-vous avec les églises du Doyenné, j’ai fait le PROJET d’être toujours ponctuel, surtout en Charente !
L’Église : J’ai compris. Vous êtes en avance ?
Le Chroniqueur : Je vois que vous n’avez rien compris !...
Mais ce qui m’étonne, c’est de ne voir à vos côtés aucun de vos Saints Patrons. Il était pourtant entendu, comme pour vos petites camarades, qu’il seraient présents à l’entretien ?
L’Église : Oui. Bien sûr... Mais... Euh... Ils n’ont pas pu venir. Ils le regrettent, bien sûr... Mais ils me chargent tous de vous présenter leurs regrets et vous assurent, tous de leurs meilleurs sentiments.
Le Chroniqueur : Bien sûr... J’aime beaucoup ce « tous » révélateur. Car, à la lecture des quelques rares documents vous concernant, chichement fournis ou remis à regret (à l’exception d’un homme du Nord que je remercie**), je vois bien que non seulement vous avez un double patronyme, de Saints parfaitement honorables mais de deuxième renommée, mais qu’en plus, pour chacun d’eux, un Saint en cache un autre ; ce qui, reconnaissez-le, ne me facilite pas vraiment la tâche. En fait on a l’impression, si vous me permettez l’expression, que vous ne savez pas trop à quel saint vous vouer. Ce qui est tout de même un comble.
Enfin je vais essayer de désembrouillaminer tout cela et d’apporter un peu de clarté à nos lecteurs tout en sachant qu’au fond, votre coeur reste attaché à votre petit Jésus de Prague.
L’Église : Oh oui ! Oh oui ! Je vous en suis d’avance reconnaissante.
Le Chroniqueur : Commençons par le plus jeune de la famille !
N°1 - Le benjamin Constant. Saint Constant ou Constance, fête le 29 janvier. Notre premier absent d’aujourd’hui fut évêque de Pérouse et martyr au 2ème siècle.
N°2 - L’autre Saint Constant, beaucoup plus tard, fut sacristain près d’Ancôme. Il représente la Science, la Vertu et l’Abstinence. Il mourut à Ascoli, après avoir accompli beaucoup de miracles appuyé sur son bâton de route.
En fait, à propos de Saint Constant, nous parlons là d’une église disparue. Et nous parlons de deux Saints particulièrement discrets (et Dieu sait que la discrétion correspond à votre état d’esprit, chère église !). En fait, des indications récentes de correspondants personnels me permettent d’affirmer qu’ils sont restés en Italie (L’un venant d’Ombrie, l’autre des Marches) pour accompagner le Tour de Lombardie, course cycliste chère à Gino Bartali, dit Gino le Pieux, le 18 octobre.***
Statue de Saint Projet de l'église de Saint Projet N°3 - Le premier Saint Projet, originaire d’Imola (au fait, lui, s’intéresse à la course automobile, et rejoint les deux précédents dans la « couverture » des événements sportifs en Italie du nord). Son vrai nom est Projectus. C’est un enfant abandonné. Il n’a pas de maison à lui. « Cet enfant est rejeté par le sein de sa mère humaine. Il demeurera toujours dans le sein de sa mère divine et, ne sachant pas ce qui est une maison à soi, il habitera toujours dans la maison de Dieu ». Et ceci a été prononcé, dans son sermon, par Saint Pierre Chrysologue pour la consécration épiscopale de Saint Projet. Ce n’est pas le plus connu des quatre, mais son enfance « contrariée » pourrait bien le rattacher au petit Jésus dont nous avons déjà parlé.
N°4 - Enfin. Votre Saint Projet est en fait Saint Priest, dûment catalogué dans l’histoire des Saints comme évêque de Clermont en 665. D’origine auvergnate, élevé à Issoire, il devint « le premier dans la connaissance des sons et des antiennes » ce qui le conduisit à devenir évêque de Clermont. Il y réussit fort bien jusqu’à ce que différentes contestations d’héritages créent une vendetta contre sa personne. La mort brutale, à sa place, d’un de ses compagnons, le fit considérer comme un marytr. En 750 Pépin le Bref s’inclina sur sa tombe à Volvic et distribua des reliques à l’Abbaye de Flavigny et à Saint Quentin. Sous différentes altérations (Prix, Projet, Préjet, Préget, Prejectus) son nom a été donné à de nombreuses églises, plutôt dans le Centre et le Sud-ouest. On le prie spécialement pour la guérison des infirmes. Voilà, chère Église, votre quadruple appartenance à la grande famille des Saints. Évidemment, cela fait un peu désordre.
Parlons maintenant de votre apparence.
Intérieur de l'église de Saint Projet L’Église (Touchée, flattée, mais toujours réticente) : Si vous y tenez...
Le Chroniqueur : Vous faites tout pour me rendre la tâche difficile. Difficile de faire plus secrète, plus renfermée que vous. D’abord, il n’y a pas de recul pour vous voir de face. Votre chevet est certes de belle facture romane mais son aspect fortification ferait autant penser à une forteresse.
Heureusement que le panneau « Rue de l’Église » est écrit en gros, en très gros !
Là encore, les documents manquent, concernant votre histoire, et on passe directement, sans aucun parvis, de cette masse imposante à l’intérieur d’une petite église proprette. Ne m’en veuillez pas, mais, dans votre église bonbonnière, on se sent un peu oppressé. Pas d’ouverture, pas de porte plus ou moins secrète, des fenêtres étroites... On vous sent renfermée sur vous-même, contente de vos petits secrets.
L’Église (choquée) : N’exagérons rien !
Le Chroniqueur : Encore une fois, ne m’en veuillez pas... Chaque église a sa personnalité. La vôtre est faite de neutralité apparente. Pas de vitrail accrocheur. En dehors de Saint Projet (tout de même), pas de statue qui se détache, ni sur les personnages (Saint Jean-Baptiste, Jeanne d’Arc, la Vierge à l’Enfant, Sainte Thérèse), ni sur la réalisation : taille moyenne, relief moyen etc...
L’Église (piquée) : Dites tout de suite que je ne présente aucun intérêt !...
Le Chroniqueur (souriant, et content de l’avoir poussé à bout) : Mais si. Mais si, vous savez bien que pour moi toutes les églises sont belles. Et votre source de beauté à vous, c’est cette statue du petit Jésus de Prague, (et encore, vous pourriez l’exposer un peu mieux !).
J’en révèle l’histoire, qui est bien difficile à trouver :
A la suite d’une importante victoire attribuée à la protection de la Vierge, l’Empereur Ferdinand II, en témoignage de reconnaissance, avait fondé à Prague un couvent de Carmes déchaussés. En 1628, une princesse, Prolixène de Lobkowitz, leur fit don d’une statue en cire de l’Enfant Jésus, haute de 48 cm. De la main droite, l’enfant semble bénir, et, de la main gauche, il tient le globe de la Terre. Il porte sur la tête une couronne, symbole de sa puissance.

Enfant Jésus de Prague de l'église de Saint Projet Note de la rédaction : Rien n’a changé.
En 1631, la ville de Prague fut prise par l’armée de Saxe. La statue eut les mains brisées et fut abandonnée. Sept ans plus tard, les Carmes la retrouvèrent et, en 1641, un oratoire fut construit pour la recevoir. Elle fut solennellement intronisée le 14 janvier 1651 et couronnée en 1655. L’élan vers le petit Jésus, ralenti à la suite de la révolution reprit au 19ème siècle, et cette dévotion gagna la plupart des pays catholiques. Avant 1939, plusieurs publications en propageaient le culte par des images représentant :
« Le petit Grand de Prague »
Voilà, chère Église. Le petit Jésus est devenu le petit Grand ! Toute l’histoire est là... Et je vous passerai les détails sur la fondation de l’Archiconfrérie, sur la fête solennelle du dimanche après la Circoncision pour résumer l’importance de cette statue.
- Ce sont principalement les enfants que l’on met sous la protection de Jésus-Enfant (se rappeler du petit Projectus !)
- Le petit Jésus est devenu le petit Grand ; et c’est pour cela que Jésus est Grand !... La boucle est bouclée, la logique retrouvée et l’importance de la statue... justifiée !
Voilà, chère Église ! Ce que je voulais faire ressentir au lecteur, et peut être à vous-même ; c’est à quel point cette statue se trouve bien dans cette église.
Dans le doyenné, on trouve la statue du Petit Jésus dans l’Église de Charras (allez la visiter, elle est formidable) mais elle surprend un peu dans cette grande église fortifiée, et, dans les environs, à l’entrée du Périgord, on la trouve aussi à l’Église de Soudat (allez la visiter, elle est touchante) mais elle surprend un peu dans cette église de campagne... Alors que, chez vous, elle est « proportionnellement » à sa place dans votre église « maison de poupée ».
Et voilà, c’est l’étincelle, le rayon lumineux. Le Petit Jésus vous illumine... Je suis sûr qu’il vous aidera à être un peu moins introvertie, un peu moins renfermée sur vos petits secrets, un peu plus ouverte !...
Chère Église, ouvrez-vous, doux Jésus ! Ouvrez-vous !
L’Église : Touchée, cher Chroniqueur, touchée ! Et merci de m’avoir ainsi bousculée. Ouf ! Doux Jésus !

Sylvain DESCHAMPS

*Comédie d’Oscar Wilde
**Mr Cappelaere
***J’ai droit à deux mensonges par article, pourvu qu’ils soient « énhaurmes »



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